Aujourd'hui, chers arpenteurs, je voulais vous entretenir d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur: les raisons qui me poussent à écrire, à revenir aussi souvent que faire se peut derrière mon clavier pour vous partager les récits des Terres d'Ilhyya.
J'écris, au jour où je vous parle, depuis plus de 22 ans. J'ai perdu nombre de mes écrits, n'en ai certainement pas terminé la moitié en mes jeunes années mais aujourd'hui je les achève tous. Par une très heureux concours de circonstances, par une discussion un peu vive avec l'un de mes frères je résolus de bâtir mon propre univers que vous connaissez tous (si ce n'est pas encore le cas je vous invite à lire le chapitre Univers de ce site) j'ai nommé Les Terres d'Ilhyya. Durant trois ans j'imaginais les peuples, les dieux, les royaumes et tout ce qui fait aujourd'hui son caractère unique. Je décidai, une fois les bases posées, d'entamer un récit aujourd'hui perdu intitulé "La Quête de l'Orbe", mythe fondateur s'il en est puisque ce premier roman écrit à l'époque sur des copies et au stylo (et oui c'est possible) entraîna d'innombrables idées.
L'inspiration a de cela de merveilleux qu'aux jours d'écriture, lorsqu'entouré de dictionnaires et d'ouvrages prompts à aider ma rédaction, je perdais la notion du temps, en oubliant le boire et le manger, poussé à regagner mes pénates par le personnel de la bibliothèque universitaire fort courtois et diplomate. Je ressentais ces jours là une flamme brûler en moi cette même flamme, ce même brasier qui m'anime encore aujourd'hui. C'est cette dévorante envie de raconter les histoires des royaumes, de partager ne serait-ce qu'avec une seule personne ma passion pour cet univers.
Je ne lisais à cette époque aucun ouvrage de fantasy, cela changea peu depuis. Pourtant, sans le savoir vraiment, j'en créais, tantôt épique tantôt sombre, peuplant l'univers de personnages, de créatures, de bêtes nés de mon imagination, ne gardant pour mes futurs lecteurs que quelques canons du genre afin pensai-je de ne pas les désarçonner totalement.
Quelques années plus tard ce fut pour moi la découverte du jeu de rôle par Donjons et Dragons. je jouais mes premières parties, enchaînais les lancers de dés et les récits de mes aventures que j'espérais épiques, ils ne l'étaient que rarement en vérité. Alors je découvris le rôle de meujeu ou maître du jeu si vous préférez, ce conteur qui bâtit une histoire et donne aux joueurs un cadre qu'ils explorent et explosent allègrement. Cette découverte autant que les parties que je jouais me donnèrent envie de passer de l'autre côté de la table. Je le fais depuis quelques années désormais et plus encore depuis la création de mon jeu de rôle.
Il m'est tant de joie de conter que je ne m'arrêterai jamais. Certes je ne suis pas un stakhanoviste de l'écriture, passant 14 heures par jour derrière mon clavier mais je suis un passionné. Ce feu de la création, ces feux du conteurs entraînent ma plume et mes doigts toujours plus avant sur le clavier et dans les carnets (qui d'ailleurs se multiplient à un rythme impressionnant). Cette joie de partager avec vous les histoires des royaumes, de vous rencontrer lors des salons, de vous lire parfois attise encore un peu plus les flammes de ces grands feux.
Merci à tous ceux qui me lisent, à tous ceux qui échangent et à tous ceux qui le feront. Je termine ici ce billet et m'en retourne à l'écriture du Grimoire des Arpenteurs. Et vous, qu'est-ce qui vous pousse à écrire ou à créer ? Partagez vos motivations en commentaire !
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