FASCINANTS DRAGONIDES

Le peuple des hommes-dragons existe depuis l'aube des temps, depuis la rencontre entre ces deux lignées que rien ne prédestinait à s'unir. Les âges passant ils se rapprochèrent et unirent leurs destinées mais la puissance des seigneurs ailés poussa les premiers fils de la Grande Déesse à ordonner le serment qui leur interdit de prendre part aux affaires des autres peuples sauf sur ordre rare du Commandeur, maître des légions draconiques. Ils sont de toutes les espèces, quittent si souvent leur île que certains n'y retournent qu'une fois l'an, honorant le jour de l'Éveil. Ils vivent en toutes les cités des hommes et gardent en tous temps un cœur loyal à leur serment.

Peuple à la fois bavard et terriblement secret les innombrables récits des fils de Neleos content par le menu l'apparition des premières écailles, la cérémonie de l'Appel et le baptême du premier feu, allant même jusqu'à révéler la pleine métamorphose de l'être. Pourtant il n'existe, de connaissance d'Érudits, pas un rouleau, pas un parchemin, encore moins de grimoires disant la vie de ceux renonçant au serment.

La stricte observance de leur code moral est d'une admirable rigueur. Mais si la plupart honorent le serment il en est qui sans peur y renoncent. Ceux-là sont, selon les lois ancestrales, bannis et ne peuvent fouler du pied ou de l'aile les terres d'un autre dragon, d'un autre de leur pair. Moi qui les ai si souvent visité je les pensais à cette idée tourmentés et troublés. Quelle ne fut pas ma surprise de les trouver joyeux et heureux, général d'armées ou simples gardes, philosophes ou sages. Libres des entraves ils n'hésitent pas à agir selon leur cœur, prennent part aux batailles et aux discussions des cités. Mais si cette liberté attise les flammes des nobles âmes elle assombrit ceux qui font preuve de bassesse. Ainsi ai-je pu croisé la route, un soir, au détour d'une sombre ruelle, d'un dragonide ayant rejoint la confrérie des Assassins. D'autres gagnèrent les Pavillons pourpres, peuple de pirate combattant en mers.

Ces paradoxes mes fascinaient dès ma première rencontre avec eux. ils me fascinent encore et je gage qu'un âge entier ne suffirait à découvrir tout ce qu'ils gardent secrets. Écrire ce billet, partager avec toi, ami arpenteur, cette humeur me réchauffe le cœur. Au fil des grimoires, au fil de tes voyages et des chroniques chimériques tu en découvriras peut-être d'autres. Il est l'heure pour moi de te laisser. L'appel des cités dragonides se fait ressentir. Au revoir l'ami, à bientôt.

 

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