L’ONOMASTIQUE EN FANTASY

La question de l’onomastique a toujours été pour moi de la plus grande importance. l’étude et la création des noms, si elle n’est pas une chose aisée, est en revanche particulièrement agréable pour moi. Si certains des noms que j’utilise proviennent de générateurs, si d’autres empruntent et confinent parfois aux différentes mythologies qui m’inspirent, ils répondent tous aux deux règles immuables que je me suis fixé. 

La première est celle de l’euphonie. Un nom, qu’il désigne une personne, un lieu ou même une chose, doit sonner juste. Il doit refléter le caractère de la chose nommée, ses aspérités ou sa douceur, sa dangerosité ou sa sécurité. Le nom doit être  agréable à l’oreille jusque dans sa rudesse, jusque dans sa déplaisance. Un nom d’une chose haïssable doit être à tout le moins détestable à prononcer sans que cette prononciation ne soit trop ardue. 

La seconde de mes règles est celle de l’eugraphie. En effet, lorsque je crée un nom de toutes pièces je pense également à sa calligraphie dans toutes les fontes possibles. Aux noms durs je m’efforce, sans en oublier la première règle, de les écrire avec des lettres anguleuses, des lettres tranchantes aux barres roides. Aux noms doux, au contraire, je donne lettres rondes et courbes gracieuses, atténuant les angles inévitables dont ils hériteront.

S’il est deux règles que je m’impose, il me faut ici aussi parler de la méthode. Il en existe des centaines. Je n’en évoquerai ici que deux, peut-être, et certainement même les moins connues. 

La première est celle du babillage. Je choisi une lettre originelle, selon l’orientation que je veux donner au nom simple puis je détermine sa longueur. Sera-t-il court, moyen ou long ? Cela est un choix ardu à faire car il déterminera le temps que je passerai à créer ce nom. Alors, partant de cette initiale je refais l’alphabet, souvent plusieurs fois, cherchant le nom qui complétera la première lettre. Puis je recommence, n’oubliant pas, lorsque j’arrive à la lettre « e » par exemple, de dire toues les sons possibles. Je recommence ensuite encore et encore, tel un bébé apprenant à parler. Et le nom prends vie, lentement, doucement. Il me faut parfois tout reprendre, aimant la sonorité du nom mais sentant un intrus, une lettre qui n’est pas à sa place. Je ne m’arrête qu’une fois satisfait. Ou bien je passe à la seconde méthode.

Cette  méthode est celle, dite du turfiste. J’ai remarqué, en lisant les journaux, comme les propriétaires des chevaux de course ont l’imagination fertile lorsqu’il s’agit de nommer leurs bêtes. De temps en temps ; lorsque j’achète les journaux, je m’arrête sur les pages des courses hippiques et je lis les listes interminables de ces noms. Certains frappent mon esprit et je les garde identiques. Parfois il suffit de changer une lettre, d’inverser une syllabe ou de la déplacer pour voir surgir un beau nom. Et parfois il me faut me résoudre , aimant les sonorité ou l’écriture mais non le nom, à mélanger chacun des composants encore et encore. Alors la magie opère toujours et je repars plus riches de quelques dizaines de noms que je note et garde précieusement.

L’onomastique est un jeu auquel je joue volontiers et auquel, je le crois, je jouerai toujours. Je te remercie de m’avoir lu et te dis à très vite pour de nouveaux secrets de plume.

 

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