S’il est un manga qui marqua mon enfance ce fut bien Saint Seiya ou Les Chevaliers du Zodiaque si tu préfère. L’œuvre de Masami Kurumada est à l’origine de mon amour de la chevalerie fantastique. Quel plaisir c’était de voir Seiya, Shiryu, Hyôga, Shûn et les autres combattre, tomber cent fois et se relever toujours. Leur amitié, leur loyauté envers Saori/Athéna, cette volonté inflexible d’avancer coûte que coûte m’ont profondément marqué. L’animation quant à elle était superbe, dynamique, pleine d’effets même si parfois les combats duraient un peu trop à mon goût (plusieurs épisode pour terrasser l’ennemi d’une seule attaque). Je haïssais le Grand Pope et ses sbires, je suivais assidûment chaque guerre, tout comme le tournoi, au commencement de la série, qui devait voir le vainqueur gagner l’armure d’or. Peu à peu, avançant en âge et en épisodes je me rendis compte de tous les messages véhiculés par ce manga, valeurs que j’applique aujourd’hui encore à certains de mes personnages. Haïssable ou héroïques ils étaient tous mes héros.
Je ne peux évoquer l’influence de Saint Seiya sur mon œuvre sans parler de ces précieuses armures dont la réparation coûtait tant à son porteur. Quel émerveillement chaque fois de les voir jaillir de leur urne et de vêtir le chevalier. Elles semblaient et avaient, en vérité, une volonté propre. Si tu es un de mes lecteurs et que comme moi tu connus ce manga tu auras remarqué le clin d’œil, absolument pas dissimulé d’ailleurs et cela est assumé. En les Terres d’Ilhyya c’est le dieu forgeron qui les garde mais, lorsqu’elles sont appelées, elles agissent, avec quelques différences, comme celles de Saint Seiya. Je compris dès cet instant l’importance des armures et bien plus tard le rôle de certaines pièces.
Un dernier aspect enfin qui fut et est pour moi toujours source d’inspiration c’est la souffrance et la dureté de ce manga. Pour la première fois je voyais des héros échouer, souffrir, se sacrifier parfois pour conserver une petite, une minuscule chance de victoire. Ce côté sombre, les motivations des “méchants” me furent une révélation. Ainsi la victoire ne revenait pas toujours au bien, ainsi les héros pouvaient faillir. Je n’en concevais alors aucune joie mais, des années plus tard, lorsque j’entamais l’écriture de mon premier roman je gardais cela présent dans un coin de mon esprit. Jamais depuis cette idée ne me quitta. C’est pourquoi, de nos jours encore mes héros souffrent et luttent sans jamais être certains de leur victoire.
Si tu ne connais pas ce mange je t’invite à le découvrir mais, par pitié ne t’inflige pas le calvaire du live action créé récemment. Que brûle ton cosmos ! À très vite pour découvrir une nouvelle source de ma fantasy.
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